L’UCLy : 149 ans au service des étudiants
Fondée en 1875, l’Université Catholique de Lyon fête ses 149 ans en 2024 ! Ouverte sur le monde et particulièrement attentive aux évolutions de la société, l'UCLy n’a jamais cessé de grandir, créant de nouvelles formations et de nouveaux programmes de recherche croisant compétences scientifiques et humanisme.
mis à jour le 30 octobre 2024
UCLy
Comment tout a commencé en 1875
En contemplant l’imposante façade et la verrière baignée de lumière du Campus Saint-Paul, il est difficile d’imaginer que l’histoire de l’UCLy a commencé à quelques pas d’ici, il y a 149 ans. À 15 minutes à pied en direction de la place Bellecour pour être précis, dans un modeste local situé au 4 bis de la Place Saint-Michel (rebaptisée place Vollon). Le 25 novembre 1875, une poignée d’étudiants et d’enseignants assistaient au premier cours de la toute première Faculté de Droit de la ville qui donnera naissance à l’Université catholique de Lyon (UCLy).
« Faire son droit » ailleurs qu’à Grenoble ou Paris !
La fondation de l’Université Catholique de Lyon, comme celle de ses homologues d’Angers, Lille, Paris et Toulouse, s’inscrit dans la mouvance de la loi Laboulaye du 12 juillet 1875 relative à la liberté de l’enseignement supérieur.
Dès la promulgation de la loi, un groupe de juristes lyonnais s’engage à créer une université catholique sous la protection des évêques des 25 diocèses du Centre-Est de la France.
L’État était jusqu’alors réticent à l’idée de faire de Lyon un lieu d’érudition juridique, craignant une explosion entre la richesse des commerçants et la pauvreté des ouvriers. Il avait ainsi préféré les villes de Valence, Grenoble et Dijon pour le calme qui les caractérisait.
À l’époque les études supérieures étaient réservées à une élite. En 1875, à peine 1% d’une classe d’âge se présente à l’examen du baccalauréat qui était un grade universitaire et non un diplôme du secondaire comme c’est le cas depuis la fin de la première guerre mondiale.
Après un « Bac ès Lettres », les étudiants lyonnais souhaitant « faire leur droit » devaient obligatoirement quitter la ville jusqu’à l’inauguration le 8 octobre 1875 de la Faculté de Droit de l’Université Catholique de Lyon -et de son homologue de l’État- qui leur ouvre d’autres possibilités.
Des hommes de vision
L’Université Catholique de Lyon est fondée par un groupe de juristes catholiques lyonnais. À leur tête, le député, puis sénateur, Lucien Brun (1822-1898) s’engage dans le débat sur la liberté de l’enseignement supérieur, aux côtés du baron Amand Chaurand, fondateur de La Gazette de Lyon ou du juriste et bâtonnier de l’Ordre Paul Brac de La Perrière.
Dès la fin du mois de juillet 1875, réunis dans le salon de Prosper Dugas (banquier et correspondant du pape Pie IX), ils prennent la décision de fonder une Faculté de Droit à Lyon.
Une première implantation modeste, mais déjà en plein cœur de la ville de Lyon
Le 24 août 1875, Lucien Brun crée le Comité d’organisation de la Faculté Catholique, présidé par Monseigneur Thibaudier, évêque auxiliaire de Lyon. Sa première mission est de réunir les fonds nécessaires à ce grand projet. Après quelques semaines d’efforts et le concours de leurs relations personnelles, 150 000 francs de l’époque sont réunis pour couvrir les premières dépenses, le traitement des professeurs ou le loyer.
Les fondateurs aménagent à la hâte un premier local situé au 4bis de la place Saint-Michel (actuelle place Antoine Vollon), à deux pas de la Place Bellecour. La décoration est sommaire et les locaux de la première Faculté de Droit de la ville se limitent alors à une salle des professeurs, une salle de conférences, une salle de travail, un secrétariat et deux amphithéâtres (un grand et un petit). Tout est prêt néanmoins pour accueillir les futurs bacheliers de novembre (à cette époque, le baccalauréat se passait en plusieurs sessions de mars à novembre) !
Combien assistaient aux cours de droit du 25 novembre 1875 ? Nos archives ne le précisent pas. Ce que l’on sait c’est que, 5 années après, en 1880, les effectifs de l’université catholique et de l’université d’État étaient équivalents (161 étudiants en Droit de part et d’autre du Rhône). Deux ans plus tard, l’UCLy ouvrira également les Facultés de Lettres et de Sciences.
1875 - 2024 : 149 ans d’évolution
Du haut de ses 149 ans, de la richesse de son passé, parfois mouvementé, et alors que s’est écrite en septembre 2020 une nouvelle page de son histoire avec la création d’un nouveau campus, Alpes Europe, à Annecy, l’UCLy est désormais pleinement reconnue dans le paysage académique de la région Auvergne Rhône-Alpes. A Lyon, elle est aujourd’hui un acteur incontournable, en dialogue permanent avec le monde socio-économique, les autorités et, bien entendu, le milieu de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
La liberté d’enseignement n’est plus un combat ou une compétition. C’est bel et bien une réalité, non seulement affirmée dans le Constitution de 1958, mais qui se vit quotidiennement à travers les très nombreux partenariats tissés au fil des années avec les universités voisines, à Lyon, en région et dans le monde.
Au service de la Société, l’UCLy prend toute sa part à la mission de service public de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Son statut d’EESPIG reconnu par l’État - Établissement d’Enseignement Supérieur Privé d’Intérêt Général - en est un symbole particulièrement fort.
Puisant ses racines dans le catholicisme, ses valeurs d’universalité et d’ouverture, la communauté universitaire de l’UCLy est aujourd’hui formée d’étudiants et de personnels d’appartenances et de motivations philosophiques, religieuses, politiques diverses.
Réussite professionnelle, mais également épanouissement personnel et formation humaine sont au cœur de l’approche développée par l’UCLy.
[Source "Université catholique de Lyon : Entre passé et avenir" Daniel Moulinet et Banjamin de Capèle. Éditions Privat]
145 ans de l'UCLy : écoutez l'interview RCF de Daniel Moulinet
Alice Forges invite Daniel Moulinet, Historien et enseignant à l'UCLy, pour parler des 145 ans d'existence de l'université.